APRES CINQ EPISODES DANS DR WHO, JOHN BARROWMAN DECROCHE SON PROPRE SPIN-OFF AVEC TORCHWOOD, LA NOUVELLE SERIE SF ANGLAISE QUI CARTONNE UN PEU PARTOUT A TRAVERS LE MONDE. IL NOUS EXPLIQUE SON AVENTURE ET LA COMPLEXITE DE JOUER UN PERSONNAGE BISEXUEL IMMORTEL !!!

Série TV : Vous avez dit que le personnage était légèrement différent dans Doctor Who et dans Torchwood, vous sentez-vous différent dans les deux séries ?
JOHN BARROWMAN : Le personnage l'est légèrement, mais moi, je ne me sens pas différent. Je sais qui est le Capitaine Jack Harkness et il est aussi facile pour moi d'endosser son costume pour Doctor Who que pour Tochwood. Ca m'amuse tellement ! Je réalise un rêve d'enfant, alors je ne peux pas me plaindre.

En faisant Doctor Who, pensiez-vous qu'il pourrait y avoir un spin off ?
Non, ça ne m'est pas venu à l'esprit, je penais que je ne faisais que cinq épisodes et c'est tout. En fait, c'est le jour des attentats de Londres que Julie Gardner et Russell T. Davies, les producteurs exécutifs, sont venus m'annoncer la nouvelle. C'était un jour triste, mais également une très bonne journée pour moi. Il faut prendre le bon avec le mauvais.

Vous interprétez un pilote américain des années 40. Comment avez-vous recréé l'essence de ce personnage ?
Eh bien, c'est ainsi qu'il est représenté dans Doctor Who, il arrive dans l'univers de la série en tant qu'escroc qui se fait passer pour un pilote de la deuxième guerre mondiale. On ne découvre que plus tard qu'il a vraiment gravi les échelons de la Royal Air Force... Il est immortel ce qui est source de pas mal d'histoires... Pour être honnête, je n'ai joué que dans des trucs historiques et, que ce soit au théâtre ou ailleurs, j'ai fait beaucoup de choses qui se passaient dans les années 20, 30, 40. Du coup, je connais très bien cette période et ce n'était pas plus difficile d'endosser le costume de Jack. J'aimerais dire que j'ai fait des tonnes de recherches mais ce n'est pas le cas.

Est-ce difficile de jouer un immortel ? Votre personnage ne peut avoir aucun sens de la vie et de la mort...
Si, il comprend la mortaité, parce que, avant de devenir immortel, il pouvait très bien mourir. Le fait qu'il le soit le rend plus fort aujourd'hui. Il peut prendre des risques pour sauver d'autres personnages car il sait qu'il en reviendra toujours. Au fond, il aimerait mourir.

Alors le Capitaine Jack ne vieillit pas ?
Si, il vieillit... Il y aura de grandes révélations dans la troisième saison du Doctor Who qui vient de commencer. On apprendra des éléments choquants sur son passé et son avenir.

En tant qu'acteur officiellement gay, est-ce gratifiant d'interprêter Jack comme un personnage "omnisexuel" ?
Oui, ça l'est. Mais laissez-moi vous expliquer ce qui l'est encoe plus : j'étais en train de signer des autographes à une conférence de presse et un petit garçon est venu me voir avec son père. Son père lui a demandé s'il voulait un autographe du Capitaine Jack et il a répondu : "Oh oui, papa, je me fiche qu'il aime les filles ou les garçons, c'est mon héros !" C'est nous, les adultes, qui avons tous ces péjugés, les enfants n'en ont pas. Il faudrait aussi que les médias arrêtent de parler de moi en disant "l'acteur homosexuel John Barrowman". Quand on parle de Brad Pitt, on ne dit pas "l'acteur hétérosexuel Brad Pitt". Arrêtons de mettre des étiquettes sur les gens, ça ne sert à rien, vraiment à rien.

Explorez-vous l'aspect bisexuel de Jack ?
Oui, il est "omnisexuel". Bisexuel est un mot de notre époque, mais Jack est omnisexuel. Il peut avoir des relations sexuelles avec tout ce qui a une adresse postale, qu'il soit mâle, femmelle ou alien ! Il ne fait pas de discrimination, il est pour l'égalité des chances en matières sexuelles.

Est-ce que le Doctor Who fera des apparitions ?
Non. Jack peut passer de l'une à l'autre car c'est l'un des trois personnages récurrents de Doctor Who et le meneur de Torchwood, mais on n'y verra pas le Doctor Who.

Comment était-ce de travailler avec James Marsters ?
Génial ! James Marsters, qui était Spike dans Buffy, est dans l'un des épisode de Torchwood. La scène où l'on se rencontre sera vraiment excitante pour tous les fans de science-fiction, parce qu'à la fin, vous en redemanderez. C'est génial, sexy, excitant et dingue.

KENNETH HUBBARD - Série TV #37 (Décembre/Janvier 2008)